L’architecte Catherine Gay a dirigé les travaux de restauration. Elle en explique la démarche : « Il s’est agi de retrouver l’esprit du Grand Hôtel lorsque les hôtes de l’époque des débuts du tourisme en Valais étaient épris de romantisme, de nature, de sublime. Il a fallu enlever des couches, rechercher sa substance d’origine et faire ressortir la variante alpine de l’hôtel avec son côté à la fois brut et élégant. »
Démarche de restauration
Le travail de mémoire du bâtiment a inspiré des choix qui ont été réintroduits dans le projet avec un travail de réfection minutieux des murs intérieurs et extérieurs, des pièces du bel étage, de reconstitution des couleurs d’origine et de conception de certaines pièces de mobilier. Les interventions contemporaines, telles que l’ajout de l’escalier monumental qui mène aux Bains sont rares mais fortes.
Les façades
En investiguant les différentes couches de peinture, en retrouvant les parties cachées des murs au niveau de la véranda et en observant minutieusement des photos d’époque, Eric-James Favre-Bulle, restaurateur de peintures sur des éléments architecturaux patrimoniaux, a retrouvé les couleurs d’origine fin 19ème des façades.
En investiguant les différentes couches de peinture, en retrouvant les parties cachées des murs au niveau de la véranda et en observant minutieusement des photos d’époque, Eric-James Favre-Bulle, restaurateur de peintures sur des éléments architecturaux patrimoniaux, a retrouvé les couleurs d’origine fin 19ème des façades.
Les tons jaune pâle pour les murs et gris clair pour les encadrements des ouvertures et les soubassements ont été validés par les Monuments historiques du canton du Valais. Ne manquent que les volets prévus pour le bel étage qui seront replacés ultérieurement et dont les couleurs, probablement bleu pâle et brique, ajouteront un éclat supplémentaire à la bâtisse.
La véranda, reprend le ton du bois huilé du début du 20ème siècle.
Les voûtes des deux loggias de l’entrée sont repeintes en bleu pâle et les parois jaune clair parcourues d’un liserai marron comme autrefois
Les voûtes des deux loggias de l’entrée sont repeintes en bleu pâle et les parois jaune clair parcourues d’un liserai marron comme autrefois
Murs intérieurs et sols
Afin de recréer l’atmosphère historique de l’hôtel, l’architecte a fait un énorme travail de recherche en enlevant les couches ajoutées des murs et des sols pour revenir à la substance d’origine. Elle s’inspire des enduits successifs et met en relation les différents éléments par un travail de mémoire sur les matériaux et les couleurs.
Inspirés par ceux retrouvés, les coloris des murs du vestibule sont beige-gris clair avec un bleu soutenu pour les embrasures des fenêtres et du bleu ciel pour le plafond. Une ligne verte parcourt les parois. Le résultat est spectaculaire et semblable celui de 1893.
Inspirés par ceux retrouvés, les coloris des murs du vestibule sont beige-gris clair avec un bleu soutenu pour les embrasures des fenêtres et du bleu ciel pour le plafond. Une ligne verte parcourt les parois. Le résultat est spectaculaire et semblable celui de 1893.
Une partie des murs des escaliers et du bel étage, a été entièrement grattée. Les coloris retrouvés sont minutieusement sauvegardés par la peintre-restauratrice Zoé Rappaz. L’effet est tout à la fois splendide et nostalgique.
Une partie des murs des escaliers et du bel étage, a été entièrement grattée. Les coloris retrouvés sont minutieusement sauvegardés par la peintre-restauratrice Zoé Rappaz. L’effet est tout à la fois splendide et nostalgique.
Les murs des couloirs des étages ont été repeints aux tons retrouvés, en vert ou en beige selon les étages.
Les murs des couloirs des étages ont été repeints aux tons retrouvés, en vert ou en beige selon les étages.
Les nombreuses tapisseries originelles des chambres ont guidé le choix des coloris des parois. Ils vont du vert au bleu et du rose pâle au beige soutenu.
Les nombreuses tapisseries originelles des chambres ont guidé le choix des coloris des parois. Ils vont du vert au bleu et du rose pâle au beige soutenu.
La découverte de carreaux anciens et du vieux sol en ciment de l’époque de la construction de l’hôtel ont conduit à une réfection minérale et très brute des sols du vestibule et de la brasserie.
La découverte de carreaux anciens et du vieux sol en ciment de l’époque de la construction de l’hôtel ont conduit à une réfection minérale et très brute des sols du vestibule et de la brasserie.
Les soubassements en bois et les moulures du plafond du salon du bel étage ont retrouvé leur couleur d’origine, terracotta pour l’un et bleu ciel et rose pâle pour l’autre.
Les combles
Au niveau des combles, il y a eu un énorme travail de réfection de la belle poutraison. La construction d’une dalle antisismique ainsi que l’aménagement de trois dortoirs de 6 à 8 lits et d’un logement pour le concierge ont permis l’exploitation de ce beau volume.
Au niveau des combles, il y a eu un énorme travail de réfection de la belle poutraison. La construction d’une dalle antisismique ainsi que l’aménagement de trois dortoirs de 6 à 8 lits et d’un logement pour le concierge ont permis l’exploitation de ce beau volume.
Chambres et malles sanitaires
Pour les salles de bain des chambres sud Catherine Gay a imaginé une malle sanitaire en frêne teinté, comme un voyage dans le passé.
Les lits, dessinés par l’architecte, sont construits sur mesure en multiplis bouleau.
Les lits, dessinés par l’architecte, sont construits sur mesure en multiplis bouleau.
Véranda
La véranda a été ajoutée à l’hôtel dans les années 1910. La structure d’origine était en bois brut. Elle a été peinte en 1986 dans les mêmes tons que l’hôtel.
Très altérée, elle a été restaurée en profondeur. Cette intervention a rendu possible l’aménagement d’une terrasse couverte sous la véranda, en lien avec la Brasserie du Cervin.
Les Amis du Grand Hôtel du Cervin ont financé un tiers de ces travaux qui lui ont rendu sa splendeur d’antan.
Brasserie
La Brasserie du Cervin a été placée côté chemin des Lavandières, proche du village, à la place de locaux de rangement.
Elle a été aménagée avec le mobilier provenant du mythique Bar du Cervin, premier dancing d’Anniviers, aménagé en 1968.
Les Amis du Grand Hôtel du Cervin ont financé la restauration du bar effectuée par l’ébéniste sierrois Nicolas Devantéry, fils de son concepteur.