1893 – 1906

Paysan et vigneron, Benoît Antille (1853) est en 1892 à la tête d’un des deux clans politiques lucquerands. Encouragé par ses partisans, il décide de construire un hôtel qui jouira d’un panorama exceptionnel et à l’architecture plus majestueuse que celle de l’hôtel soutenu par le parti Pont adverse !

L’architecte choisi, Elie Guinand de Lausanne, est bien connu et l’édification du bâtiment rapide, quoique coûteuse. Filouté par son associé, Benoît Antille commence l’exploitation du Grand Hôtel du Cervin très endetté. Il doit vendre une partie de ses vignes.

Entreprenant et dynamique, il s’active à faire de l’hôtel un établissement luxueux, selon les critères de l’époque. Septante-cinq pièces le composent, dont la grande salle à manger, le salon de lecture, le fumoir ou encore la salle de billard.

En 1894, un médecin est attaché à l’hôtel et dès que la Société d’Électricité de Vissoie pose les premiers poteaux destinés à l’arrivée du courant en 1897-98, l’électricité ne tardera pas à illuminer l’hôtel et cela bien avant l’église.

Dans le premier livre d’or de 1894, nous lisons l’inscription d’Ernest Griollet, datée du 25 août. Ainsi, M. Griollet compta parmi les tous premiers hôtes du Grand Hôtel du Cervin. Ce personnage extraordinaire, sourd-muet de naissance et ancien propriétaire du château de Fernet Voltaire, projeta en 1866 la création d’un phare au sommet de la Bella-Tola.

Entreprenant et dynamique, il s’active à faire de l’hôtel un établissement luxueux, selon les critères de l’époque. Septante-cinq pièces le composent, dont la grande salle à manger, le salon de lecture, le fumoir ou encore la salle de billard.

En 1894, un médecin est attaché à l’hôtel et dès que la Société d’Électricité de Vissoie pose les premiers poteaux destinés à l’arrivée du courant en 1897-98, l’électricité ne tardera pas à illuminer l’hôtel et cela bien avant l’église.

Dans le premier livre d’or de 1894, nous lisons l’inscription d’Ernest Griollet, datée du 25 août. Ainsi, M. Griollet compta parmi les tous premiers hôtes du Grand Hôtel du Cervin. Ce personnage extraordinaire, sourd-muet de naissance et ancien propriétaire du château de Fernet Voltaire, projeta en 1866 la création d’un phare au sommet de la Bella-Tola.

La jolie gloriette toute neuve, les arbres encore petits et les façades sans bichromie indiquent que la photo date de la construction de l’hôtel. A l’époque, tout n’était pas terminé lorsque l’on commençait à exploiter les hôtels !

La jolie gloriette toute neuve, les arbres encore petits et les façades sans bichromie indiquent que la photo date de la construction de l’hôtel. A l’époque, tout n’était pas terminé lorsque l’on commençait à exploiter les hôtels !

St Luc et la carrière ayant servi à l’extraction des matériaux pour la construction de l’hôtel. Envoyée de St Luc le 14 juillet 1902 à Freiburg im Breisgau. Editée par Pierre Pont

St Luc et la carrière ayant servi à l’extraction des matériaux pour la construction de l’hôtel. Envoyée de St Luc le 14 juillet 1902 à Freiburg im Breisgau. Editée par Pierre Pont

Envoyée à Londres le 8 juillet 1903 par Madame Ada Atkin.

Envoyée à Londres le 8 juillet 1903 par Madame Ada Atkin.

La construction blanche sur le devant est une boulangerie. Elle fournissait exclusivement les deux hôtels de St-Luc, Bella Tola et Cervin qui engageaient ensemble le boulanger et le payaient chaque année à leur tour.

Occupant la chambre 33, Mme Atkins, londonienne, note sur le registre de l’hôtel :
« Most confortable hotel, very sorry to leave it.»
Elle indique aussi qu’elle se rend à Chamonix.

Occupant la chambre 33, Mme Atkins, londonienne, note sur le registre de l’hôtel :
« Most confortable hotel, very sorry to leave it.»
Elle indique aussi qu’elle se rend à Chamonix.

La salle à manger du bel étage

Deux touristes de la Belle Époque quittent le Grand Hôtel du Cervin pour se rendre au village par le chemin des Lavandières. Nos grands-mères de St-Luc les ont peut-être croisées !

Deux touristes de la Belle Époque quittent le Grand Hôtel du Cervin pour se rendre au village par le chemin des Lavandières. Nos grands-mères de St-Luc les ont peut-être croisées !

A la même période, la façade arrière de l’hôtel, avec sur le devant, les petits mélèzes devenus grands et coupés lors de la construction des Bains du Cervin en 2019.

A la même période, la façade arrière de l’hôtel, avec sur le devant, les petits mélèzes devenus grands et coupés lors de la construction des Bains du Cervin en 2019.

Benoît Antille meurt en décembre 1906 à l’âge de 53 ans. Sa fille Adeline, âgée de 22 ans qui collaborait déjà avec son père, reprend la direction de l’hôtel.

Références et illustrations : Simone Widmer-Gard et Etienne Gard